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Rentrée du Cercle le mercredi 15 septembre 2004



François Villeroy de Galhau


autour du thème

"Morale et efficacité économique"

 

Note de problématique

par Anne Coffinier-Barry

 

Cette note n'engage que son auteur, conformément à la règle du Cercle du Pont Neuf.

"Ce soir, nous aimerions avoir le privilège de vous entendre sur la question suivante : que nous dit l'Eglise aujourd'hui en matière économique ? Je ne crois pas me tromper en confessant que, pour la plupart d'entre nous, la réponse est très floue. Est-ce en raison de la déchristianisation de notre génération, à cause d'une panne doctrinale de l'Eglise sur ce sujet, ou d'une difficulté qu'elle aurait à communiquer ses conceptions.. Grande est donc notre attente.

Précisons : ce que nous souhaitons savoir ce soir, ce n'est pas seulement comment l'individu chrétien peut être un témoin du Christ dans le monde de l'entreprise publique ou privée ou des institutions intervenant en matière d'économie et de finances, mais aussi s'il y a une doctrine chrétienne de l'économie, de la finance, du management, de la mondialisation à laquelle l'on pourrait se référer.

Autrement dit : y a-t-il aujourd'hui une doctrine sociale de l'Eglise (i.e. un enseignement de l'Eglise sur ce que doivent être les principes et institutions d'une société) en matière économico-financière ? Si oui, est-elle, selon vous, convaincante, applicable ? En d'autres termes, que signifie la Royauté sociale du Christ ( i.e comment le Dieu des Chrétiens règne sur les sociétés, les institutions et les Etats et non pas seulement sur les individus) en matière économique aujourd'hui ?

• 

Nous aimerions, si vous le voulez bien, que vous nous éclairiez plus précisément sur les points suivants :

•  Que peut-on dire, aujourd'hui et après plus d'un siècle, de la doctrine sociale traditionnelle de l'Eglise en matière économique ? (cf. condamnation du marxisme, du socialisme, du capitalisme, du libéralisme ; éloge du corporatisme, de la solidarité, de la subsidiarité.  cf. notamment in enc. Rerum novarum de Pie XII )

•  Peut-il y avoir encore une inspiration chrétienne en matière de réformes sociales ? (les premières lois interdisant le travail de nuit des femmes, le travail des enfants, instaurant le repos dominical, les allocations familiales, la prévoyance, réglementant la durée du travail sont des conquêtes incontestables des catholiques sociaux de la fin XIXème-début XXème tels Albert de Mun, La Tour du Pin, l'œuvre des Cercles catholiques ouvriers, Emile Romanet)

•  Quelle est aujourd'hui la doctrine sociale de l'Eglise en matière économique :

Et notamment :

•  Finalités de la société chrétienne, par opposition à celles de la société actuelle (Société de consommation, dans laquelle le but est  mon bonheur, lui-même supposé fondé sur la consommation de biens et de loisirs).

•  Centralité de la personne humaine (refus chrétien de concevoir le travailleur comme une unité interchangeable de travail ; participation aux bénéfices ; délégation maximale des responsabilités pour transformer les subordonnés en véritables coopérateurs).

•  Notion chrétienne de « bien commun » au regard des concepts actuels d'intérêt général et de service public, et des conceptions d'origine marxiste encore en cours sur les antagonisme entre le capital et le travail.

•  Notion centrale de «  subsidiarité » (contre l'omnipotence des pouvoirs publics). [ Pie XI in Quadragesimo anno  : « on n'a pas le droit d'enlever aux particuliers pour les transférer à la communauté des prérogatives dont ils sont capables de s'occuper de leurs seules prérogatives ; il en va de même pour ce qui est des groupements d'ordre inférieur au regard des collectivités plus vastes et d'un rang plus élevé. L'objet de tout intervention est donc, en matière sociale, d'aider les membres du corps social et non pas de les détruire ni de les absorber . »]

•  Les chrétiens aux postes de responsabilités politiques, syndicaux, économiques cherchent-ils à appliquer la doctrine sociale de l'Eglise. Si non, pourquoi  ?

Que pensez-vous du jugement de J. Jaurès dans un discours de 1905 à la chambre des députés : « Il est impossible que lorsque l'on a proclamé que Dieu est aussi intimement lié aux choses humaines qu'il s'est incarné dans un individu humain et qu'il a transmis à une Eglise le droit de continuer cette incarnation, il est impossible que Dieu ne reste pas incarné dans cette Eglise comme la puissance souveraine et exclusive devant laquelle les individus, les sociétés, les patries, toutes les forces de la vie doivent s'incliner. Nos adversaires ont-ils opposé doctrine à doctrine, idéal à idéal ? Ont-ils eu le courage de dresser contre la pensée de la révolution l'entière pensée catholique, de réclamer pour le Dieu de la révélation chrétienne le droit non seulement d'inspirer et de guider la société spirituelle mais de façonner la société civile ? Non, ils se sont dérobés. Ils n'ont pas affirmé nettement le principe même qui est comme l'âme de l'Eglise. »

•  Que dit l'Eglise et que peut le chrétien dans les grands sujets économiques et sociaux du monde contemporain :

•  Libéralisme économique, libre échange, déréglementation, économisme : L'Eglise n'est-elle pas la seule à proposer une critique charpentée de l'économisme ambiant ? (JP II, in Laborem exercens : « une vision cohérente de la compénétration du capital et du travail consiste à sauvegarder le primat de la personne sur les choses. Mais le travail a été séparé du capital et lui a été opposé. Les deux facteurs de production ont ainsi été envisagés dans une perspective économiste. Telle est l'erreur de l'économisme. »)

•  Technocratisme (primat du technique, de l'efficacité, de l'administratif sur le politique) ;

•  Mondialisme (volonté d'unifier le monde sous un seul système et une seule administration) ;

•  Etatisme français et construction européenne : quelles applications du principe de subsidiarité ?

•  Anonymisation du capital, de la protection sociale (vs solidarité personnelle au niveau de la famille et des corps intermédiaires) ; conception de l'homme comme une unité de travail interchangeable ayant une valeur de marché, qui peut être licencié ad nutum versus dignité et centralité de la personne humaine dans l'économie chrétienne).

•  Défense des intérêts particuliers et bien commun (droits de grève des fonctionnaires) ?

•  Le travail  : Que reste-t-il de la doctrine traditionnelle chrétienne du travail (ni aliénation avilissante, ni fin en soi (Eglise : l'homme est créé «  pour louer, honorer et servir Dieu et par ce moyen sauver son âme » (cf. St Ignace de Loyola in Principe et fondement) ) ; le travail est une nécessité vitale dans laquelle on peut néanmoins chercher légitimement des satisfactions personnelles), à l'heure des débats sur la valeur du travail ?

•  Le profit : Si la recherche du profit est normale, tous les moyens de faire du profit sont-ils compatibles avec le christianisme ( spéculation ; production de biens et services contraires à la morale chrétienne ou à l'intégrité physique et morale des personnes ; incitation à la surconsommation et aux surendettements)  ?

•  L'endettement public  : L'actuel surendettement de l'Etat est-il compatible avec nos responsabilités à l'égard des générations à venir ?

•  La contribution publique : Comment rendre à César ce qui est à César lorsque César bafoue les lois de Dieu ?

•  L'argent  : que reste-t-il de la vieille condamnation de l'usure par l'Eglise (vs Calvin qui l'a réhabilitée et le capitalisme libéral qui y trouve son origine) ?

•  Le syndicalisme : Y a-t-il encore aujourd'hui un modèle chrétien de syndicalisme ? Cela pourrait-il constituer une voie de renaissance pour l'établissement tant attendu d'un syndicalisme responsable et constructif ?

[Traditionnellement, l'Eglise était favorable aux corps intermédiaires (organismes professionnels mixtes versus syndicats structurés autour de l'opposition pensée comme structurellement conflictuelle entre employeurs et employés). Puis les syndicats chrétiens (non mixtes) sont apparus, appliquant la doctrine de Rerum novarum puis la CFTC puis les minoritaires ont pris le pouvoir (passage à la CFDT, se réclamant d'un simple humanisme en lieu et place d'une référence précise à la doctrine sociale de l'Eglise).] "

 

Compte-rendu des débats

 

 

Le compte rendu de l'intervention de François Villeroy de Galhau devant le Cercle, ci-dessous, a été rédigé par Anne Coffinier-Barry et n'a pas été relu par M. Villeroy de Galhau. Ce texte n'engage donc pas notre hôte.

I. L'enseignement social de l'Eglise : un trésor inestimable pour aujourd'hui  

M. Villeroy de Galhau a tout d'abord resitué la doctrine sociale de l'Eglise - ou enseignement social de l'Eglise , relatif à la   royauté sociale du Christ   (ie la vocation de Dieu à régner non seulement sur les individus mais aussi sur les sociétés). Fondé sur des bases évangéliques à validité éternelle, l'enseignement social de l'Eglise est récent, puisque les premières encycliques du Pape sur ce sujet datent de la fin du XVIIIème siècle, et sont marquées par un contexte historique fort : la Révolution française chez la fille aînée de l'Eglise, le Ralliement. Cet enseignement est donc en partie historiquement marqué. Il est difficile d'accès et est toujours resté assez confidentiel.

Et pourtant « c'est un trésor » pour notre temps, que nous avons intérêt, que nous soyons chrétiens ou non, à revisiter (cf. bibliographie).

La doctrine sociale de l'Eglise repose sur deux piliers, selon M. Villeroy de Galhau :

- 1. la dignité absolue de la personne humaine (cf. l'humanisme, sauf que l'homme est, dans la vision chrétienne, à l'image de Dieu, et que c'est cela qui lui donne une valeur. infinie)

- 2. la solidarité (cf. la condamnation répétée de l'individualisme)

A ces deux fondements se rattachent des grands principes tels :

- la subsidiarité (cf. Quadragesimo anno )

- la priorité du travail sur le capital (cf. Laborem exercens ), qui s'oppose à la doxa triomphante aujourd'hui qui théorise le capital et le travail comme deux facteurs de production parfaitement substituables.

- la destination universelle des biens , qui constitue une relativisation de la propriété privée (attention : la propriété privée, corollaire de l'autonomie de la personne, a été affirmée à temps et à contretemps par l'Eglise ; en revanche, l'enseignement social invite le propriétaire à faire servir au bien commun ce qui lui appartient en propre.)

- la nécessité d'une autorité publique de compétence universelle pour maintenir la paix dans un monde de plus en plus mondialisé (cf. Jean XXIII Pacem in terris , 1963). L'Eglise a été un des précurseurs de la reconnaissance d'un besoin de régulation mondiale.

- la dénonciation de l'économisme ambiant  : oui à l'économie (de marché) comme moyen, non à l'économie comme finalité. (cf. Alexandre Dumas : « l'argent est un bon serviteur et un très mauvais maître. »)

- la dénonciation de toutes les idéologies , des « ismes » qui se trompent sur la finalité de l'homme (cf. Mater et Magistra)

 

II. Le chrétien en situation de responsabilité : la nécessité de prendre des risques 

•  Le chrétien, témoin du Christ dans l'entreprise ou dans un ministère par exemple, doit se poser quotidiennement la question de la compatibilité des décisions qu'il va prendre avec sa foi. Il doit considérer l'ensemble de ses activités au regard de quatre degrés d'exigence :

- 1. humilité : non pas réellement l'oubli de soi mais plutôt le respect des autres ; l'autorité (qui est une nécessité pour conduire une société à faire aboutir son projet) doit être vécue comme un service et non comme un pouvoir.

- 2. vérité : s'il ne s'agit pas de dire tout ce que l'on pense des gens et des situations, au moins faut-il s'abstenir absolument de propos que l'on ne pense pas. Il est en outre des occasions où il est bon de dire ce que l'on pense d'une situation ou d'une personne, même si c'est délicat. Pour ceux qui sont dans la ligne de mire des médias, l'exigence de vérité est chose difficile. Pour les hauts fonctionnaires, le statut protecteur permet à qui en a le courage de rester libre de défendre la vérité sans mettre son revenu en péril.

- 3. finalité du travail : évaluer dans quelle mesure le travail que j'effectue me rend « participant » à la création, si je contribue à bâtir ou à détruire, à améliorer le monde ou à l'avilir. Il est crucial de faire cet effort de juger de l'infime rôle qui est le nôtre au regard de la finalité du tout dans lequel il s'intègre. Ainsi Charles Péguy résume-t-il cette nécessité par la fable des trois fossoyeurs interrogés sur leur activité : le premier dit, d'un air contrarié, creuser un trou ; le second, plus paisiblement, creuser des fondations, et le troisième, visiblement plus heureux, bâtir une cathédrale.

- 4. liberté  par rapport au travail : il convient de distinguer l'important (généralement une partie du travail) de l'essentiel (la famille, la foi.). Le travail n'est pas le tout de l'homme.

•  F. Villeroy de Galhau a insisté fortement sur la nécessité qu'il y avait à prendre le risque de la décision , afin de ne pas être «  ceux qui ont les mains propres mais qui n'ont pas de mains. » La perfection chrétienne ne consiste pas à ne point commettre d'erreurs, auquel cas la vie en chrétien dans le siècle serait impossible. C'est un grave contresens de croire qu'il y a plus de grandeur chrétienne à se tenir à l'écart des prises de décision.  Ce n'est pas parce que l'on a un idéal que l'on doit renoncer à l'action ! C'est exactement le contraire !

•  Pour finir, M. Villeroy de Galhau a cité trois exemples de personnes qui ont cherché à suivre l'enseignement social de l'Eglise : Robert Schumann (qui disait « être un instrument dans la main de la Providence »), Michel Camdessus (qui chercha à travailler à l'émergence d'un monde plus efficace et plus juste, dans le droit fil de Mater et Magistra ), Olivier Lecerf (qui, au sujet de l'exercice de l'autorité, conseillait de ne pas réagir à l'excès aux succès et échecs mais de les accueillir avec abandon).

Extraits des
QUESTIONS -REPONSES :

•  Q. Y a -t-il un catholicisme de gauche ? /R. La religion relève de l'essentiel tandis que la couleur politique appartient au domaine de l'important .

•  Q. N'y a -t-il pas contradiction à diriger une entreprise qui contribue assez directement au surendettement des ménages ? / R. C'est une question que l'on m'a très souvent posée. Tout métier a ses déviations. Je crois que le crédit est nécessaire à la croissance économique, qu'il y a place en France pour développer le crédit, si l'on compare avec d'autres pays développés. L'entreprise de crédit n'a de surcroît pas intérêt à accorder des crédits à des ménages qui seront dans l'incapacité de rembourser : elle peut donc même être un acteur crédible de la lutte contre le surendettement.

•  Q. Que pensez-vous de l'attitude du gouvernement relative à la mention des bases chrétiennes de l'Europe dans la Constitution européenne ? R/ Personnellement, j'en suis désolé. Il y a un vrai problème français. Il faut sortir par le haut de la sécularisation. En France, nous avons une mauvaise conception de la laïcité, selon laquelle la religion devrait être confinée à la sphère privée. En France, parler de Dieu, c'est obscène. Le fait est qu'il y a une pluralité de religions en France. Parlons-en tout simplement. Moins il y a de convictions religieuses qui s'expriment, plus l'économisme gagne et l'économie en vient à remplir le tout du projet social.

•  Q. Quid de l'endettement public élevé de la France au regard de la solidarité intergénérationnelle ? R/ Actuellement, tout joue contre la jeunesse, dont le poids électoral baisse significativement. L'endettement public constitue un lourd transfert de charge. De surcroît, je ne crois pas au déficit public pour stimuler la croissance aujourd'hui. Mais aucun homme politique n'a fait du surendettement public un thème essentiel de son discours . Nous avons tous un devoir de pédagogie à ce sujet. A ce problème s'ajoute la langueur européenne . C'est d'une politique de l'offre (en économie et en politique !) que nous avons besoin !

 

•  Q. Etes vous favorable à l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne ? R/ J'y suis opposé. Sa présence compliquerait beaucoup la construction du projet politique européen . Les discours sur ce sujet relèvent souvent d'une logique frisant l'absurde : ce n'est tout de même pas parce que la Turquie n'est pas chrétienne qu'elle aurait par là-même vocation à entrer dans l'Union européenne.

•  M. Villeroy de Galhau s'est dit préoccupé de la langueur européenne, qui tranchait avec l'élan américain. Les Américains se voient un destin , et se sentent acteurs d'un projet politique. Nous sommes paralysés, incertains de notre identité et de notre projet. Le premier rôle d'un chef est justement de donner le sens de projet et de faire partager la foi en ce projet . Le plus grand risque qui nous menace, nous les Européens, c'est de ne plus croire en rien. Les buts de la Construction européenne de paix et prospérité ont été atteints. Aujourd'hui, il s'agit de parvenir à réaliser le plein emploi dans le cadre du modèle social européen. Il s'agit aussi pour les Européens de construire la paix et la prospérité dans l'espace de responsabilité européen (Afrique, Europe de l'est.)

 

 

Eléments bibliographiques
(proposés par Anne Coffinier-Barry)

1. Les ouvrages synthétiques :

•  La doctrine sociale de l'Eglise  ; Alphonse Brégou (un des responsable de la CFTC) éditions Saint robert de Molesmes ; 2003, 150 pp

•  La doctrine sociale de l'Eglise  ; Marcel Clément ; l'Escalade, 1995

•  Le discours social de l'Eglise catholique de Léon XIII à Jean - Paul II , CERAS, Le Centurion, 1985

•  Initiation à l'enseignement social de l'Eglise , Michel Schooyans, L'Emmanuel, 1992

•  L'œuvre de Jean Ousset, fondateur de la Cité catholique (et notamment Pour qu'il règne , 1986, DMM, 691 pages ; ou Fondements de la cité , DMM, 252 pages, 2001)

2. Les grandes encycliques de la Doctrine sociale de l'Eglise :

•  1885 Léon XIII, Immortale dei

•  1891 Léon XIII, Rerum Novarum

•  1922 Pie XI Ubi Arcano

•  1925 Pie XI Quas Primas

•  1931 Pie XI, Quadragesimo Anno

•  1937 pie XI Mit brennender Sorge (sur le régime nazi)

•  1937 Pie XI, Divini Redemptoris

•  1937 sp : radio-messages et discours de Pie XII

•  1961 Jean XXIII, Mater et Magistra (sur les idéologies)

•  1963 Jean XXIII, Pacem in terris (sur la nécessité d'une autorité politique mondiale, sur la paix § 136-137 et §163-165)

•  1965 Concile Vatican II, la Constitution Gaudium et spes (notamment § 63-72)

•  1967 Paul VI Populorum Progressio sur le développement des peuples (condamnation du capitalisme libéral§26 ; la relation paix-développement § 76)

•  1971 Paul VI Octogesima Adveniens, lettre au cardinal Roy. (socialisme §31 ; marxisme §32-34 ;idéologie libérale §35 ; discernement chrétien §36)

•  1979 Jean Paul II Redemptor Hominis (le Christ , dignité de l'homme §13 ; « être plus qu'avoir » §16)

•  1981 Jean Paul II Laborem exercens (sur le travail et le capital § 5,6,11 ; sur les syndicats §20)

•  1991 Jean Paul II Centesimus Annus (sur le capitalisme et le collectivisme § 20,21,36)

•  1995 Jean-Paul II Evangelium vitae

2. Les écrits des grands catholiques sociaux français :

•  mouvement des Cercles catholiques ouvriers au XIX

•  Léon Harmel, Albert de Mun, R. de La Tour du Pin, Emile Romanet, (XIXème)

•  Semaines sociales de France (actuel)

 

Le parcours de François Villeroy de Galhau

François Villeroy de Galhau, né en 1959, est entré à l'Inspection générale des finances après l'ENA et l'Ecole polytechnique.

Il a exercé diverses responsabilités au sein du ministère des Finances avant de rejoindre, en 1990, le cabinet de Pierre Bérégovoy, à Bercy puis à Matignon.

En 1997, Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Economie et des Finances du premier gouvernement Jospin, choisit François Villeroy de Galhau comme directeur de cabinet.

Il restera à ce poste jusqu'à sa nomination, en 2000, comme directeur général des impôts.

En 2004, François Villeroy de Galhau a rejoint le monde de l'entreprise, en devenant président directeur général de CETELEM.

François Villeroy de Galhau a publié un livre intitulé "Développement des activités financières au regard des exigences éthiques du christianisme" (éd. Librairie Vaticane, 1994). Il est également administrateur des "Semaines Sociales de France", association consacrée à l'étude de la doctrine sociale de l'Église.


 
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